Saison 3 (M6)

Certains s'interrogent parfois sur ce qui me pousse à poursuivre "Under The Dome", tant je trouve la série médiocre depuis la saison dernière. La réponse est toute simple : dans l'espoir de tomber sur des épisodes comme celui-ci. Très clairement, "La 6ème extinction" est la plus jolie surprise de la saison, notamment parce qu'il tire quasiment un trait sur tout ce qui a pu être fait auparavant dans le développement de ses intrigues. Cette fois, la série oublie ses insupportables travers, comme ses innombrables relations amoureuses lancinantes, au profit d'un mystère plus consistant et d'émotions plus fortes.

Une pluie de météorites s?abat en effet sur la Terre,  et seuls les habitants de Chester's Mill parviennent à échapper aux terribles conséquences de cette catastrophe, ce qui les amène à se poser des questions sur l'issue de leur mésaventure et sur le destin qui leur est réservé. Le rythme de l'épisode est parfois décousu, en particulier dans sa première partie, mais les scénaristes offrent malgré tout quelques associations de personnages intéressantes et une multitude de scènes beaucoup plus touchantes qu'à l'accoutumée. C'est entre autres le cas pour Joe et Norrie, ou encore Julia et Big Jim, qui apportent par ailleurs un peu de légèreté via leur crise de fou-rire.

"Under The Dome" parvient donc à surprendre dans le sens positif du terme, faisant preuve d'une certaine originalité et d'un réel coup de boost en termes d'écriture. Du côté de la mythologie développée depuis le début de la saison, Christine, Junior et les autres passent largement au second plan même s'ils ne sont pas totalement oubliés de l'équation. Bien évidemment, ceux-ci constituent la partie la plus faible de "La 6ème extinction", en raison d'une réalisation à nouveau détestable, de l'absence de Christine et d'une trame dramatique qui peine grandement à se révéler captivante. Si "Under The Dome" pouvait laisser tout cela au second plan, ce ne serait pas de refus.

En bref : Un retournement de situation inattendu et largement bienvenu. En espérant que la suite soit du même acabit.
Note : 7/10

Quelque chose m'a amusé dans ce huitième épisode de la saison : le fait que le petit groupe formé par Julia, Big Jim, Joe, Norrie et Hunter soit dénommé "Résistance" par Christine. Amusé, car j'ai comme le sentiment que toutes les séries pilotées par Steven Spielberg se sentent obligés de placer ce mot à un moment ou à un autre. Mais bien évidemment, ce n'est pas l'élément le plus important à retenir de cet opus, qui contient du très bon et du beaucoup moins bon. La première et principale déception vient avant tout du fait que "Under The Dome" ne capitalise pas sur les nouvelles directions empruntées dans l'épisode précédent.

Dans celui-ci, la série revient ainsi à quelque chose de bien plus conventionnel, et ce n'est pas forcément une idée très judicieuse. Le quotidien des habitants de Chester's Mill hypnotisés et aux ordres de Christine reprend notamment ses droits lorsque cette dernière se réveille, et propose un plan consistant à fouiller et réaliser des extractions dans les tunnels. Toute cette partie-là de l'épisode n'est pas franchement palpitante, et souffre de terribles longueurs, principalement en raison de l'attrait très limité de ses protagonistes. Barbie, Eva ou encore Junior sont toujours aussi pénibles et inintéressants, malheureusement.

A l'inverse, si la mythologie liée au dôme reste un peu au point mort, l'accélération des actes menés par la fameuse Résistance est largement plus addictive, avec trois histoires parallèles de bonne facture. Tout d'abord, s'il n'apporte pas énormément, Hunter est la caution légère de l'épisode, grâce à ses échanges à distance plutôt piquants avec une ex-collègue. De leur côté, Julia et Big Jim sont davantage dans le feu de l'action, de quoi délivrer de solides passages. Enfin, Joe et Norrie sont de façon très surprenante le principal atout de "Résistance", avec quelques dialogues et scènes particulièrement touchants, et beaucoup plus forts que leurs petites coucheries.

En bref : Très inégal, mais toujours nettement supérieur à la qualité globale de la saison.
Note : 5/10

Suite aux événements survenus dans l'épisode précédent, "Under The Dome" semble vouloir articuler sa dernière ligne droite autour de l'affrontement final entre deux groupes de personnages : la Résistance d'un côté, et la Communauté de l'autre. Au fond, l'idée est loin d'être crétine, puisqu'elle crée un sentiment de guerre civile assez jouissif et qu'elle permet aux différents protagonistes de dévoiler certains de leurs traits de caractère les plus enfouis. C'est notamment le cas de Julia, qui devient dans "Les ensorcelés" prête à tout pour sauver l'âme de Barbie, y compris à lui infliger des décharges électriques en pleine poitrine.

Malheureusement, l'initiative se révèle très rapidement infructueuse, notamment parce que la série tombe dans des travers grotesques et s'englue dans sa propre niaiserie de seconde zone. Après les deux belles surprises passées (et notamment le 3.07), je m'attendais réellement à autre chose qu'à des scènes de tortures ridicules ou à des bagarres arbitrées par le chien de Big Jim. C'est dommage, d'autant plus que le rythme général de l'épisode est assez efficace, avec moult passages intenses et délivrant une bonne dose d'action. Le plus réussi dans la partie consacrée à la Résistance reste sans doute tout ce qui se déroule autour de Big Jim, de plus en plus noir et charismatique.

Du côté de la Communauté, sans grand étonnement, c'est le calme plat. Il faut dire que les pulsions sexuelles de Junior et Christine ou encore le ninja qu'est en train de devenir Eva depuis qu'elle est enceinte ne sont pas franchement des éléments scénaristiques passionnants, ni même touchants. Le comble du pathétique est atteint vers la fin de l'épisode, lorsqu'Eva débarque devant une horde de filles vêtues de blanc, ce qui a eu pour seul effet de me faire exploser de rire. Cela étant, le double cliffhanger sur la capture de Joe d'une part, et le supposé "réveil" de Barbie d'autre part, donne plutôt envie de voir comment la suite va être agencée. "Under The Dome" a retrouvé un minimum de pouvoir d'attraction.

En bref : Malgré de grosses lacunes dans sa structure et sur le plan émotionnel, "Under The Dome" parvient à éclipser en partie l'absurdité de certains arcs narratifs avec quelques développements intéressants.
Note : 4.5/10

commence à donner des notes convenables...surtout pour le 307, que j'ai bien apprécié aussi ! ^^

je doute que tu apprécie les derniers épisodes...enfin je dis ça...

Je m'offusquais lors de ma critique de l'épisode précédent de cette scène ridicule dans laquelle Eva rejoignait un groupe de femmes blanches dans une cabane au fond des bois (ou quelque chose de la sorte, mais qu'importe). Quelle ne fut pas ma surprise de voir "Under The Dome" utiliser cette idée crétine dans "Le secret d'Aktaion", et même de la voir aller encore plus loin dans le grotesque. Honnêtement, je me demande dans quel monde vivent les scénaristes pour acter de telles décisions à l'issue de leur brainstorming.

Pourtant, une fois encore, le potentiel était bien là, notamment du côté de Barbie et Joe, qui se retrouvent donc infiltrés au sein de la Communauté afin de mettre à mal leurs plans (ou bien de l'aider à les réaliser, suivant les intérêts). Malheureusement, "Under The Dome" s'engage trop rapidement sur une pente dangereuse, lorsqu'elle propulse la relation entre Barbie et Julia devant tout le reste. Le problème, c'est que ce triangle amoureux est d'une vacuité monumentale, et que les tracas qui hantent les uns et les autres commencent à m'emmerder sévèrement.

Pour se consoler, le téléspectateur peut alors se tourner vers le petit couple formé par Joe et Norrie, bien plus mignon (ce qui n'était pas gagné jusqu'à tout récemment), mais aussi du côté de Big Jim. Ce dernier, loin d'être né de la dernière pluie, s'engage dans une négociation avec le patron d'Aktaion, qui débarque à Chester's Mill sans trop que l'on ne sache comment, afin de retrouver toute sa splendeur dès la disparition du dôme et l'éradication du virus. La série développe ici quelque chose de bien plus consistant, de façon rythmée et en maintenant un certain suspense pour la suite des événements. Il faut s'en contenter.

En bref : Retour en prison, sans passer par la case départ. Quel gâchis !
Note : 2.5/10

Je voudrais tirer un grand coup de chapeau à toute l'équipe de production et à tous les scénaristes de "Under The Dome". Je crois que tous le méritent amplement, car soyons honnête : atteindre le zéro pointé sur l'échelle de la qualité d'une série télévisée, ce n'est pas si simple, c'est même une sacrée prouesse. Les félicitations sont donc de rigueur, puisque dans ce onzième volet de la saison, et accessoirement antépénultième opus de la série, tout est éblouissant de la première à la dernière seconde. Un phénomène auquel on peut s'estimer chanceux d'assister, tant il est aussi rare qu'une éclipse lunaire totale.

Habituellement, je tâche d'écrire mes critiques en résumant grossièrement ce qui peut se dérouler dans l'épisode. Alors, même si le néant domine des bribes d'intrigues scellées dans la boue, tâchons de ne pas déroger à cette règle. Dans "L'avènement de la reine", nous retrouvons donc nos petits héros de la Communauté en mauvaise posture pour la plupart, à l'instar du kidnapping d'Eva par Barbie (pour sauver le bébé pardi, car oui, Barbie est aussi intelligent que la série dans laquelle il officie), ou encore de celui de Junior par Big Jim, dans le but de tester un remède contre le virus. Une belle idée (sans la moindre ironie cette fois), mais autant dire que tout ceci est mal construit et d'un ennui abyssal, ni plus ni moins.

Dans le même temps, Lily et Hektor, qui rappelons-le sont arrivés sous le dôme par l'opération du Saint-Esprit (à moins que Joséphine n'ait claqué des doigts, qui sait ?), cachent des petits secrets à tout le monde, à propos d'un père mort finalement pas mort ou encore sur la volonté de ne pas détruire un dôme qu'il annonce vouloir détruire. Tout un programme, novateur, dynamique et porté par des personnages auxquels on est attachés comme jamais, vous l'imaginez. Enfin, Joe entend Sam siffloter et voit des petits objets s'illuminer de cette magnifique couleur violette dont "Under The Dome" raffole. Là encore, on ne peut être qu'euphorique, bien évidemment.

En bref : La fin approche, et je dois dire que je commence à le regretter amèrement... Il va bientôt falloir se tourner vers une autre série tout aussi luminescente pour faire la sieste. Quelle tristesse.
Note : 0/10

A l'aube du grand final, il était temps que la série dégaine son dernier rebondissement d'envergure : la chute du dôme. C'est donc quasi-chose faite dans cet avant-dernier épisode, qui prépare cet événement imminent mais regorge toutefois globalement de terribles faiblesses l'envoyant dans le mur. C'est évidemment très décevant, même si l'on est maintenant tristement habitués à ce genre de désastre, dans la mesure où les idées ne sont pas forcément mauvaises, bien au contraire. Même si sa mythologie générale reste idiote, la série gère en effet plutôt positivement ses principaux twists, en particulier dans le combat qui oppose la Résistance et la Communauté.

Cela étant, "Under The Dome" est toujours aussi mal écrite et mal construite, et c'est sans doute ce qui lui fait le plus cruellement défaut, car dans l'ensemble, qu'il s'agisse de la manière dont le dôme est amené à disparaître (expliquée avec parcimonie mais justifiée malgré tout), du rôle tenu par Christine dans l'histoire ou encore des intentions de chacun vis-à-vis de l'avenir, le potentiel est bien là. Malheureusement, la construction et l'agencement des différents éléments laissent fortement à désirer, et surtout, "Question de survie" se repose sur des personnages de plus en plus insipides et/ou détestables.

L'épisode fait ainsi entre autres la part belle à Junior et Joe, mais si les deux jeunes hommes ont chacun réussi à s'imposer ponctuellement durant cette troisième saison, tous deux se retrouvent désormais une fois encore plombés par des acteurs qui n'ont pas tardé à voir revenir leur charisme d'huître,  et qui n'ont plus grand-chose à raconter. Parmi les autres idées à la con de l'épisode, "Under The Dome" nous gratifie également d'une mort de Christine certes intéressante pour l'intrigue mais tournée de façon grotesque, ou encore de l'arrivée de Dawn en parallèle, un moment excellent... si tant est qu'il soit tourné à la dérision la plus totale.

En bref : Il est grand temps que le calvaire s'achève, une bonne fois pour toutes.
Note : 2/10

Oh, comme cet ultime épisode de "Under The Dome" était jouissif ! Remettons immédiatement les choses à leur place, ce n'est bien évidemment pas pour sa qualité exceptionnelle (bien que le résultat soit assez surprenant, je vais y revenir), mais avant tout pour toute cette série de personnages ignobles et ridicules qui disparaissent les uns après les autres : Sam, Junior, Dawn, Joe... Il fallait faire le ménage, et de ce côté-là, la série n'a pas lésiné sur les victimes, même si les dernières minutes finissent par nous révéler que tout ceci n'était qu'une vaste illusion. Cet ultime rebondissement est d'ailleurs très inattendu, et je dois dire que la série m'a surpris.

De façon plus globale, il faut tout de même avouer que "Le crépuscule du dôme" redresse clairement le niveau de la série, qui était tombée tout au fond du puits ces derniers temps. Particulièrement rythmé de bout en bout, celui-ci s'affaire tout d'abord dans une première partie à faire exploser le fameux dôme recouvrant Chester's Mill une bonne fois pour toutes. Si la réalisation sera restée nauséeuse jusqu'à la fin, les différents arcs narratifs se rencontrent avec une certaine aisance, offrant une conclusion relativement satisfaisante à l'aventure "Under The Dome", bien plus solide que la plupart des histoires crétines développées depuis 3 ans (enfin, surtout 2 ans).

La série nous gratifie même de quelques scènes hilarantes, contre sa volonté, mais qui permettent d'éclater de rire à quelques reprises, à l'instar de cette bagarre mémorable entre Alexander Koch et Eddie Cahill et leurs cheveux aux vents. J'en ris encore. Puis, dans une seconde partie, "Under The Dome" nous transporte quelques mois plus tard, avec une Résistance qui se retrouve alors que chacun mène une nouvelle vie, suite aux interrogatoires classifiés de l'armée. Plus originale, cette moitié d'épisode donne surtout aux protagonistes encore de ce monde un intérêt qui leur faisait souvent défaut, une bonne chose.

En bref : Un series finale qui ne manque pas de défauts, mais qui reste une très agréable surprise, s'offrant le luxe de se baser sur ses innombrables sorties de route pour conclure (ou presque) positivement une mythologie qui ne restera clairement pas dans les annales de la télévision. Une sortie plus qu'honorable pour une série plus que médiocre, c'est rare.
Note : 7/10

Moyenne de la saison : 3.62/10 [Evolution : -1,07]

Bon je m'attendais un peu à ces notes là mais pas pour le series final ^^

Je suis étonnée que tu es apprécié!

Je trouve surtout que le series finale a su exploiter les personnages bien + qu'ils ne l'ont été durant la saison toute entière presque. Donc oui, plutôt bien apprécié, ça permet de conclure sur une bonne note :)

Seul point négatif...j'aurais aimer voir une confrontation entre les 2 camps alien mais bon, ce n'est pas très grave.

POur moi, la série se termine sur une bonne note.

Ahah, j'ai eu peur pendant un moment qu'ils nous fassent le coup de Barbie dans un hôpital psychiatrique qui s'est inventé toute cette histoire ou quelque chose comme ça... Heureusement non, j'aurais été déçue !

Je ne suis pas contre une fin ouverte, tant que ça laisse l'opportunité d'imaginer que tout se finisse bien (comme ça peut être le cas là, puisque Joe est en vie et que Norrie compte bien retrouver les autres pour pouvoir le libérer).

Après pour ce qui est de l'histoire des aliens et tout ça, pourquoi pas ? Certaines choses étaient malheureusement très très mal faites (sans que j'ai d'exemples précis, mais je me suis fait la réflexion plusieurs fois...)

Verdict ? J'ai bien aimé la série, même si dans la finition elle laisse par moment à désirer.